La veille de Noël, la demeure de la famille Courdeau brillait sous la neige, un tableau de fête en apparence parfait. La famille, rassemblée autour de Dolorès Courdeau, la matriarche emblématique de la biscuiterie alsacienne, semblait réconciliée pour un temps, malgré les tensions latentes qui planaient comme des ombres dans chaque recoin. Dirigeante incontestée depuis des décennies, Dolorès incarnait le pouvoir et la tradition, bien que son récent affaiblissement — une opération de la hanche — avait ravivé les questions de succession au sein de la famille. La soirée s’était déroulée dans un équilibre fragile. Entre discussions animées sur l’avenir de l’entreprise et sourires forcés, tous semblaient s’efforcer de maintenir une apparence d’harmonie. Mais ce fragile vernis a éclaté lorsque, dans le calme de la nuit, un cri retentit dans la maison. Quelqu’un avait découvert Dolorès, sans vie, étendue dans sa chambre. La scène de ce Noël tragique se transforme en une énigme : comment cette fête familiale a-t-elle pu sombrer dans le drame ? Qui, parmi les proches de Dolorès, aurait pu nourrir des intentions cachées, des rancœurs suffisantes pour envisager un acte aussi radical ? La réponse repose peut-être sur les relations complexes au sein de cette famille influente, où pouvoir, héritage et désirs inassouvis se mêlent dangereusement.